Home

Léon Hatot et les horloges électriques ATO

par Michel Viredaz

Le présent article a d'abord été publié dans le bulletin Chronométrophilia No 56 (été 2004).

Le chapitre « Historique » du présent article est constitué de larges extraits du site Internet Worldtempus, grâce à l’aimable autorisation du CIDH (Centre International de Documentation sur l’Horlogerie).

Historique

Né le 22 avril 1883 à Châtillon Sur Seine, décédé le 11 septembre 1953, Léon Hatot fut élève de l'École d'Horlogerie de Besançon entre les années 1895 et 1898, puis élève de l'École des Beaux-Arts de Besançon. Il s'installa, très jeune, à son propre compte en 1905, en se spécialisant dans la gravure en boîtiers de montres, et développa très rapidement un atelier artisanal d'une douzaine de compagnons fabriquant des montres de haute qualité en métaux précieux et en joaillerie. Il s'établit ensuite à Paris, où il reprit en 1911 la suite de la Maison « Bredillard», tout en conservant son atelier de Besançon. Il fut alors à cette époque et par la suite, l'un des quelques créateurs de montres artistiques et de joaillerie, et fournisseur des principales Maisons de la rue de la Paix. Remarqué par La France Horlogère, celle-ci l'incorpore, en 1920, dans son Conseil de rédacteurs spéciaux avec la mention «Hatot Industriel et Artiste Bijoutier».

D'esprit curieux et visionnaire, Léon Hatot s'intéresse très tôt aux perspectives ouvertes à l'horlogerie par l'énergie électrique et décide en 1920 de fonder une filiale spécialisée dans la recherche et de développement des montres et pendules électriques à piles. L'ensemble de ses entreprises, de Paris comme de Besançon, sont la même année regroupées sous une raison sociale identique: Société des Etablissements Léon Hatot. Pour l'assister dans ses recherches sur le développement de l'horlogerie électrique, il s'assure en 1923 la collaboration de Marius Lavet, ingénieur des Arts et Métiers et de l'Ecole Supérieure d'Electricité, passionné comme lui par les applications de l'électricité à l'horlogerie.

Commercialisées sous la marque "ATO" depuis 1923, les pendules électriques sont produites à Besançon dans une usine partiellement reconstruite au 13 de la rue de la Rotonde. Elles connaissent un succès sans précédent dès leur apparition sur le marché. A l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs de 1925, Léon Hatot remporte un Grand Prix avec une gamme complète de pendules électriques, habillées de marbre ou de métal chromé, logées dans des cabinets en marqueterie de bois précieux et même pour certaines dans des cadres de verre moulé, créés dans les ateliers de Lalique (Fig. 5). Léon Hatot est décoré de la Légion d'Honneur, nommé juge au tribunal de commerce de la Seine et conseiller du commerce extérieur.

 

En 1929, Léon Hatot réalise une invention significative avec la montre "Rolls" à remontage automatique. Ce dispositif, dans lequel le mouvement se remonte au moindre mouvement du bras en coulissant à l'intérieur du boîtier, guidé par des billes entre deux glissières (Brevet principal No. 704.910 du 11 janvier 1930, 1ère addition No. 38.984, 2ème addition No. 39.523, complétées le 30 novembre 1931 par une 3ème addition No. 39.581), est décrit en janvier 1932 par son ami Marius Lavet dans le Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale. Ce mécanisme présente l'avantage de fonctionner avec un minimum de frottements et de pouvoir être exécuté pour des mouvements de dimensions extrêmement réduites, parfaitement adaptés aux montres rectangulaires qui étaient à la mode à cette époque, les montres de femmes en particulier. Par un contrat du 23 septembre 1930, la Société Hatot concède à Monsieur Blancpain le monopole exclusif de la fabrication des montres "ROLLS" à remontage automatique, ainsi que de leur diffusion pour la France et la Belgique. Cependant, cette invention, couronnée par une Médaille d'Honneur de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale, n'a pas connu le succès qu'elle méritait, son exploitation commerciale ayant été entravée par les séquelles de la crise mondiale de 1929.

Pendant ce temps, Léon Hatot n'abandonne pas son atelier parisien de joaillerie et de montage de montres de haute joaillerie, dont il confie la direction en 1926 à Edouard Dietsch, qui vient d'épouser sa fille.

L'atelier connaît alors un nouvel essor, ce qui permet avec la vente des pendules ATO de financer les recherches ruineuses sur l'horlogerie électrique qu'il poursuit avec son ami Marius Lavet, recherches néanmoins couronnées de succès par une invention spectaculaire: la pendule électrique "ATO-RADIOLA" à remise à l'heure automatique par les ondes radio. Décrite pour la première fois en mai 1928 dans le bulletin No. 2 de Radiola, organe de la Société Française Radioélectrique, la remise à l'heure était télécommandée dans un rayon de 250 kilomètres par un signal radio régulièrement diffusé par la Tour Eifel ou par le poste Radio-Paris au cours de l'un de ses concerts. Il suffisait alors que le possesseur d'une telle pendule soit à l'écoute de ces concerts au moins une fois par semaine pour qu'elle soit continuellement à l'heure exacte. Il est intéressant de remarquer que ce dispositif de mise à l'heure des montres et des pendules a été "réinventé" et lancé à grand renfort de publicité par Junghans à la fin des années 1980. L’ innovation la plus notoire de ce dernier procédé réside dans la portée de l'émetteur, relié à l'Observatoire de Brunswick, qui diffuse son signal dans un rayon de près de deux mille kilomètres.

En 1928, la Maison Hatot est expropriée de l'immeuble du 23 de la rue de la Michodière promis à la démolition. Les différents services de la société sont transférés dans de luxueux locaux situés 12 Faubourg Saint Honoré, qui ne tardent pas à être fréquentés par une clientèle particulière riche et exigeante, attirée par les montres de haut de gamme et la haute joaillerie dont Edouard Dietsch avait fait sa spécialité. La prospérité de la maison, cependant, est de courte durée. Comme toutes les industries de luxe, elle est frappée de plein fouet par la crise économique résultant du krach boursier américain de 1929.

En étendant ses activités à l'exportation vers l'Italie, la Belgique et l'Allemagne, où il conclut des accords avec les sociétés Haller & Benzing et HAU (reprises ensuite par Junghans) (Fig. 8) pour la fabrication et la diffusion des pendules ATO, Léon Hatot non seulement réussit à sauver son entreprise, mais parvient même à la développer.

Ne pouvant par ailleurs se résoudre à quitter complètement sa Franche-Comté, Léon Hatot conserve à Besançon un petit atelier de montage. Ses grandes qualités artistiques le firent désigner à différentes reprises pour l'exécution de pièces spéciales. C'est ainsi que tout au début de sa carrière, il eut à concevoir et à réaliser de ses propres mains, pour le compte de la Ville de Besançon, une très belle montre savonnette qui fut offerte au Président de la République Armand Fallières, lors d'une de ses visites dans le Doubs. Plus tard, il créa et modela la coupe chronométrique en cristal attribuée chaque année aux fabricants d'Horlogerie ayant obtenu les meilleurs résultats aux Concours de Chronométrie. Il fut également membre fondateur de la Société chronométrique de France.

A l'Exposition Coloniale de 1931, Léon Hatot présente des pendules électriques de dimensions réduites qui furent à l'origine de toute une nouvelle génération de pendules décoratives. Il crée en particulier un nouveau modèle, de conception et de présentation révolutionnaires, en supprimant les habillages traditionnels, le mouvement devenant par lui-même le seul élément décoratif (Fig. 6). Il ouvre ainsi la voie à une nouvelle mode entraînant à sa suite la plupart des fabricants qui adoptent cette esthétique d'avant garde, mêlant le verre au métal chromé et s'accordant parfaitement avec le mobilier de l'époque. Son esprit fertile l'amène à lancer sur le marché bien d'autres créations originales telles que l'Aquatora dont l'heure est indiquée sur la circonférence d'un aquarium lumineux et la Maplux, marquant l'heure d'un point quelconque du monde sur la ligne d'équateur d'un globe terrestre.

Parallèlement à sa production de pendules électriques, Léon Hatot ouvre en 1933 un nouveau département de distribution de l'heure au moyen d'horloges mères contrôlant plusieurs horloges réceptrices, ce qui le conduit à reprendre la Maison Paul Garnier fondée en 1825 et spécialisée dans la distribution de l'heure dans les gares et sur les édifices publics. Le transfert de l'usine de Besançon est alors décidé et les différents services de la Société sont regroupés dans les locaux de la Maison Paul Garnier, au 9 rue Beudan, à Paris 17ème. En 1939, dès le début de la seconde guerre mondiale, la Société Hatot est réquisitionnée pour la fabrication de conservateurs de cap Sperry et autres instruments pour l'aviation (par exemple l’altimètre illustré ci-dessous), ainsi que de différents appareils de mesure et de navigation pour la Marine Nationale. La défaite de 1940 met fin à ces activités, Léon Hatot se refusant à toute collaboration avec l'Allemagne.

Altimètre pour l’aviation militaire française, seconde guerre mondiale

Il est bien regrettable qu'il n'ait pas pu voir la révolution technique subie par l'horlogerie à la suite de l'application du transistor à cette industrie, car quelques jours avant sa mort, il eut connaissance des premiers prototypes fonctionnant dans ses laboratoires sans aucun contact électrique, et il en pressentit le succès. La vie entière de Léon Hatot fut consacrée à la recherche du mieux dans tout ce qu'il entreprenait, et son extraordinaire activité, sa volonté farouche, son esprit inventif toujours en éveil, ont permis à son entreprise de prospérer et, malgré sa modeste importance, d'imposer ses systèmes aux plus grandes sociétés horlogères du monde entier.

La Société Hatot a donc été parmi les toutes premières à doter ses instruments de perfectionnements importants rendus possibles par l'application des transistors à l'horlogerie (Fig. 14 et 15). Ses premiers brevets sont déposés le 16 septembre 1953. La Société Hatot ne disposant pas de capitaux suffisants pour exploiter ses nombreux brevets sur le plan mondial, du se résoudre à céder des licences d'exploitation aux principaux producteurs d'horlogerie des pays industrialisés, si bien qu'il existe de par le monde des millions de mouvements de montres et de pendules signés L. Leroy & Cie., Ebauches S.A., Junghans (Fig. 8), Westclox, Smith & Son, Bulova, Jaz et General Time, portant la mention "Lic. ATO". Il en est également ainsi des Chronostats I, II et III, chronomètres de marine électroniques qui furent livrés à la Marine Nationale, l'Ecole Normale Supérieure, la Compagnie Générale Transatlantique et l'Institut de Physique du Globe par la Société L. Leroy & Cie. Le Chronostat III en particulier fut utilisé pour les Missions Polaires et équipa les bâtiments de la Marine Nationale les plus prestigieux tels que les porte-avions "Clémenceau" et "Foch", le porte-hélicoptères "Jeanne d'Arc" et différents sous-marins du type "Daphné". Enfin, par décision du Secrétaire Général de la Marine Marchande en date du 31 juillet 1959, le Chronostat III fut agréé sans restriction et pu être embarqué sur les paquebots et les navires de la Marine Marchande, le prestigieux paquebot "France", mais également les nombreux pétroliers et porte-conteneurs de la Cie Shell et le splendide "Sovereign of the Sea".

Léon Hatot est mort le 11 septembre 1953 à l'âge de 70 ans des suites d'une longue maladie, après une vie débordante d'activités, tant sur le plan artistique où il se distingua dans le domaine de l'horlogerie comme l'un des Maîtres de la période Art-Déco, que scientifique où son esprit créatif et visionnaire a donné naissance à de nombreuses inventions annonçant les développements de l'horlogerie du troisième quart du XXème siècle.

En 1967, c'est la branche d'horlogerie électrique de la Maison Lepaute qui est acquise et exploitée en complément des productions ATO. Un nouveau type d'horloges à lecture directe à chiffres 7 segments est conçu en 1978 et immédiatement adopté par la SNCF. Ces horloges remportent un très vif succès et sont très rapidement copiées à une très grande échelle. Bien que la Société Hatot s'adapte rapidement aux nouvelles techniques nées de l'électronique et de l'utilisation de minuscules cristaux de quartz comme étalon de fréquence, les frais de recherche et de mise au point deviennent trop importants pour être amortis sur des fabrications de séries moyennes. La concurrence des pays du Sud Est Asiatique contraint la Société Hatot à abandonner sa branche industrielle pour ne conserver que la vente des montres de qualité et la production de pendules d'appartement à pile ou sur secteur qui furent encore exploitées quelques temps sous les marques "ATO-LEPAUTE" et "ATO - PAUL GARNIER".

L'ensemble du stock de montres et de joaillerie, conservé intact dans un coffre de banque depuis la déclaration de la seconde guerre mondiale, fut dispersé aux enchères publiques par Christie's à Genève le 1er mai 1989. Les précieuses archives de la Maison Hatot et en particulier près de 5'000 magnifiques dessins gouachés de montres et de superbes pièces de haute joaillerie, contribution inestimable de Léon Hatot à l'épanouissement du style Art-Déco de la grande période 1910-1930, sont aujourd'hui la propriété de la nouvelle société Léon Hatot, membre du Groupe Swatch, qui a aimablement mis à notre disposition les deux dessins qui illustrent ce chapitre.

Dessin de Léon Hatot, époque Art-Déco

Dessin de Léon Hatot, époque Art-Déco

Les horloges électriques ATO

Nous nous concentrerons dans ce chapitre sur la description des horloges électro-magnétiques Ato les plus courantes. On a vu plus haut que L. Hatot et son entreprise sont la source de nombreuses inventions, que nous ne pouvons aborder toutes dans ce cadre, d’autant moins qu’on ne les retrouve pas toujours sur le marché de l’horlogerie ancienne.

Toutes les horloges Ato reposent sur le même principe, résultant des travaux de Féry, à savoir un balancier moteur mû par un aimant permanent circulant dans une bobine sans noyau. Ce même principe a été utilisé par les principaux fabricants français tels que, outre la maison Hatot, Brillié, Bulle-Clock et quelques autres. Ce principe diffère de celui de Hipp par exemple, qui utilise un électro-aimant, c’est-à-dire une bobine équipée d’un noyau de fer doux fixé à demeure, lequel électro-aimant attire une armature de fer doux fixée au balancier. D’autres constructions (Holden LR, Garnier, école de Cluses) utilisent une bobine plate circulant entre les 2 pôles d’un aimant permanent.

Chez Ato, la bobine est fixée au bâti et l’aimant en forme d’arc de cercle termine le balancier. Il en est de même chez Brillié, Charvet ou Vaucanson, avec un aimant en forme de fer à cheval. Bulle-Clock a par contre inversé la construction en mettant la bobine au bout du balancier, le barreau aimanté étant alors attaché au bâti. Dans toutes ces horloges, l’impulsion, générée par un contact actionné d’une façon ou d’une autre par le balancier, a lieu chaque deuxième alternance, ou une fois par oscillation, comme on préférera l’exprimer. Voir à ce sujet le croquis schématique (Fig. 1) extrait de l’ouvrage célèbre de Guye et Bossart.

Fig. 1 : Horloge indépendante Ato : 1 balancier, 2 aimant permanent, 3 bobine, 4 contact, 5 cliquet d’impulsion, 6 rochet, 7 cliquet de retenue commandant le contact.

Pour en revenir à la notion de balancier moteur, précisons qu’une telle construction est conceptuellement totalement différente d’une horloge mécanique. Dans une horloge mécanique, il y a en chaîne un moteur, un rouage, un échappement et un oscillateur, et ceci sans changement depuis le 13è siècle ! Dans une horloge à impulsion magnétique de type Ato, le balancier est comme son nom l’indique à la fois le moteur et l’oscillateur. Il occupe les 2 bouts de la « chaîne » ci-dessus et peut donc fonctionner seul. On lui adjoint généralement un système de cliquet et rochet, qui transmet le mouvement à un rouage de minuterie doté d’aiguilles. C’est le cas chez Ato, mais ce n’est pas indispensable. Pour des horloges de précision, afin de réduire les frottements, on peut très bien remplacer le système cliquet-rochet-rouage-aiguilles par un contact électrique, actionnant alors une horloge secondaire qui tient lieu de cadran (Favag, Cyma, etc.).

Les pendules Ato existent en deux longueurs de balancier : ½ seconde et ¼ de seconde. Le principe est le même dans les deux, mais la construction du contact et celle de la suspension sont assez différentes. Les pendulettes ¼ de seconde sont délicates et sujettes à usure, plus que celles à ½ seconde.

Dans certaines horloges Ato, la bobine est complétée par un tube en cuivre de l’autre côté, censé corriger les variations de la pile par l’utilisation des courants de Foucault qui résultent de la pénétration de l’aimant dans ce tube.

Sans modification constructive majeure, Hatot a dérivé de ces deux types d’horloges un système de transmission de l’heure. L’horloge-mère est alors une horloge ½ seconde dont le balancier est équipé de contacts à droite et à gauche, donc à chaque alternance ou demi-seconde. Ces contacts génèrent une impulsion envoyée directement à la bobine d’une ou plusieurs horloges ¼ de seconde non équipées d’un contact interne, ce qui les synchronise avec la mère, puisque l’horloge « secondaire » reçoit ainsi une impulsion à chacune de ses oscillations. On peut aussi utiliser à cet effet des horloges ¼ de seconde normales, dont on court-circuite alors le contact. Une telle installation est illustrée à la figure 2, tirée du « Pamphlet III » de la maison Hatot, daté de 1925, ainsi qu’aux figures 9, 10 et 11.

Fig. 2 : Système de transmission de l’heure Ato : l1,2 contacts sur le balancier de l’horloge mère, A1,2,3 aimants permanents des secondaires, B1,2,3 bobines des secondaires.

Il existe également une horloge Ato à sonnerie électro-magnétique des heures et demies, ce qui est rare en horlogerie électrique (Fig. 12). La plupart des horloges électriques à sonnerie sont du type à remontage électrique, dans lesquelles la sonnerie est purement mécanique et de type classique (Zenith, Mauthe, Kienzle, etc.). Ici, nous avons affaire à une combinaison de principes : le décompte des coups se fait par un colimaçon, le marteau est actionné par un électro-aimant, la fréquence des coups est déterminée par les oscillations du balancier (exactement 1 coup par seconde).

Mentionnons pour terminer la première horloge Ato à transistor de 1953-54 (Fig. 14 et 15). Il s’agit d’une construction largement semblable à celles décrites ci-dessus, mais le contact mécanique actionné par le balancier y est remplacé par une seconde bobine et un transistor. Cette bobine ne reçoit pas de courant mais en génère un par le passage de l’aimant en son centre. Ce faible courant excite le transistor, qui laisse alors passer le courant de la pile dans la bobine motrice. Voir à ce sujet le schéma extrait de la deuxième édition de l’ouvrage de Guye et Bossart (Fig. 3). Ce système est dû à MM. M. Lavet et J. Dietsch.

Fig. 3 : Horloge électrique à transistor Ato : 1 balancier, 2 et 2’ aimants permanents, 3 bobine génératrice, 4 bobine motrice, NPN transistor.

Fig. 4 : Pendulette ¼ s Ato forme borne, une forme classique utilisée par plusieurs fabricants français à cette époque.

Fig. 5 : Pendulette 1/4s Ato dans un cabinet en une seule pièce formant cadran, du grand verrier Lalique.

Fig. 6 : Pendulette 1/4s Ato très typée Art-Déco, dont le mouvement forme en quelque sorte la décoration.

Fig. 7 : Le mouvement de finition très soignée de la pendulette précédente.

Fig. 8 : Pendulette sous cloche de Junghans sous licence Ato. Le vernis n’a pas empêché le socle de s’oxyder.

Fig. 9 : Horloge-mère Ato à ½ seconde. On voit en haut à droite les 2 bornes d’où partent les fils pour les horloges secondaires. Noter également le système de blocage du balancier pour le transport, très caractéristique d’Ato.

Fig. 10 : On voit en haut les 2 contacts à droite et à gauche du balancier de l’horloge-mère. Plus bas, on voit également le cliquet qui va entraîner le rochet du mouvement (Fig. 11).

Fig. 11 : Vue du mouvement de l’horloge-mère. A gauche le contact, à droite, le rochet entraîné par le cliquet se trouvant sur le balancier.

Fig. 12 : Mouvement de sonnerie des heures et demies électro-magnétique d’une horloge Ato 1/2s.

Fig. 13 : Les très beaux cadran et platine principale, typiquement Art-Déco, de l’horloge à sonnerie ci-dessus.

Fig. 14 : L’une des premières horloges à transistor Ato, avec balancier ½ s. A droite en bas se trouvent les 2 bobines construites l’une sur l’autre, à gauche le tube de cuivre régulateur de marche par courants de Foucault.

Fig. 15 : L’horloge à transistor sans le mouvement ni le cadran. En haut à gauche, on voit le petit boîtier en plastique d’où sort un manchon rouge et qui contient le transistor. Le gros boîtier en dessous est pour la pile. Le bouton tout en bas à droite fait tourner une petite masse métallique servant d’ajustement magnétique fin une fois la longueur du balancier à peu près réglée.

Références :

-« Horlogerie électrique », par R.P. Guye et M. Bossart, 1ère édition (non datée, env. 1946) et 2è édition (1957)

-« Les horloges électriques Ato », par Jean Mirault, bulletin ANCAHA No 74, 1995

« The ATO Clock », by Mel Kaye, NAWCC Bulletin No 344, 2003

-Bien d’autres ouvrages que nous ne voulons pas citer ici.

Iconographie :

La photo de l’altimètre est due à A. H., collectionneur américain, avec son aimable autorisation. Les deux dessins ont été procurés par la société Léon Hatot S.A. du Groupe Swatch, que nous remercions. La figure 4 est signée Heidi Viredaz-Bader. Les autres photos sont de l’auteur.

Retour page principale en français

Dernière révision: 29.11.04